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La face cachée du Pape François Un Livre de Paul ARIES

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17 janvier 2016

Le premier livre qui ose critiquer le pape ! Dieu

 

Le premier livre  

qui ose critiquer le pape ! Dieu Merci !

Editions Max Milo http://www.maxmilo.com/ 

Le premier livre qui vous dit tout

sur les dessous (pas sexy) de l'église de François...

 

contact paul.aries@laposte.net

twitter : @paularies7

 

 

 

Blog officiel de Paul Ariès : paulariescanalblog

 

Paul Ariès (2)

 

 

 

Osons quelques questions...

Comment l'évêque Bergoglio est-il devenu le pape François après sa victoire en 2007 contre les théologies de la libération ? Comment l'église du pape François est-elle en train de mettre fin aux expériences du "socialisme bolivarien" en Amérique du Sud ? Comment Jean-Paul II a-t-il triomphé du communisme ? Comment l'église de François a-t-elle instrumentalisé l'écologie pour mieux combattre le mariage homo, la contraception, l'IVG ? Pourquoi le Vatican a-t-il choisi de parler de lobby gay ? Que sait-on de l'engagement politique du jeune Bergoglio au sein de la Garde de fer, organisation péroniste d'extrême-droite ?Comment l'église de François est-elle en train de réveiller le vieil anticapitalisme chrétien (antilibéralisme) du XIXe siècle ? Quand l'église encense des économistes capitalistes…

 

Politis parle du livre la Face cachée du pape François

 

 

Paul Ariès invité du site le Grand Soir

http://www.legrandsoir.info/la-face-cachee-du-pape-francois.html 

 

Paul ARIES invité de Lyon-Capitale et TLM

 

 

Le grand pas du pseudo pape progressiste vers les intégristes !
Le pape François à l'image si moderniste a reçu pour la première fois le 1er avril 2016 le chef de file des traditionalistes de la Fraternité Saint Pie X.
Aucun autre pape n'avait osé aller aussi loin depuis le schisme !
Selon le bon pape les intégristes seraient de bons catholiques.
Le bon pape progressiste a supprimé dans les négociations tout ce qui fâche.
La stratégie vaticane est simple : doter la Fraternité Saint Pie X d'une prélaturepersonnelle au même titre que l'OPUS DEI...
Les nouveaux bataillons de l'église ont décidément le cœur à l'extrême-droite.
Alors François, après les Chevaliers de Colomb, la Fraternité Saint Pie X, à quand le retour en grâce de la société Tradition Famille Propriété (TFP) ?
Ne tient-on pas déjà des messes au Vatican en l'honneur de Plinio Correa de Oliveira ?
La TFP soutient "l’idéal catholique d’une société fraternelle, parce qu’ harmonieusement inégalitaire".

 

 

Paul Ariès invité de BTLM


 

 

 

Crimes pédophiles et autres agressions sexuelles :

le système odieux de défense de l’église catholique

 

L’église de France est à son tour prise dans des affaires de pédophilie et d’agression sexuelle. J’explique dans La face cachée du pape François (Max Milo, 2016) comment la Vatican a élaboré son système de défense pour fuir ses propres responsabilités et accuser l’esprit de « Mai 68 » d’être le vrai coupable. Est-ce pourtant anecdotique si un des prêtres lyonnais accusé d’agression sexuelle est aussi celui qui animait des messes pour la mémoire de Louis XVI ? Est-ce aussi un hasard si Mgr Barbarin, déjà célèbre pour avoir déclaré au sujet des crimes pédophiles que « la majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits » est proche idéologiquement de l’Ordre occulte des Chevaliers de Colomb, cette mouvance ultraconservatrice nord-américaine qui est parvenue à faire canoniser en septembre dernier par le pape un prêtre génocidaire des indiens ? Ces champions de la « Manif pour tous » devraient balayer devant leurs portes avant d’accuser les partisans de l’égalité des droits d’être immoraux !  

L’italien Massimo Introvigne, délégué général de l’Alleanza Cattolica, unr organisation d’extrême-droite, diplômé de l’Université pontificale grégorienne, enseignant au Regina Apostolorum Atheneum appartenant aux légionnaires du Christ, bien connu en France pour être le meilleur défenseur des sectes comme la scientologie, s’est fait aussi l’avocat de l’église dans ces affaires de pédophilie à travers la parution d’un ouvrage et d’un texte intitulé « L'ONU déclare la guerre à l'Église » dans lequel il s’en prend au Comité pour les droits de l'Enfance. Ce spécialiste autoproclamé, est célèbre pour avoir défendu Marcial Maciel, gourou des légionnaires du Christ, avant que son mouvement et le Vatican ne soient bien obligés de reconnaître la gravité et l’ampleur des crimes commis.

 

Tout en compatissant naturellement avec les victimes de ces crimes, Massimo Introvigne déploie le système de défense devenu celui de Rome. Il explique que les accusations contre l’église relèvent d’un cas de « panique morale », c’est-à-dire d’une « hyper-construction sociale » (sic). Le problème, lorsqu’il existe, ne serait pas celui du célibat des prêtres mais de l’homosexualité. L’église aurait souffert d’une trop grande tolérance à l’égard de l’homosexualité dans ses séminaires, notamment dans les années 1970. La faute incomberait donc aux idées de libération sexuelle et à « mai 68 ».  Rome a entendu Introvigne puisque désormais les candidats prêtres  qui présentent des  tendances homosexuelles enracinées ne peuvent accéder à l'ordination[1]. Nous avons donc là une nouvelle preuve que cette église qui parle de l’existence d’un lobby Gay en son sein est bien une église ultraréactionnaire. Ultraréactionnaire d’abord parce qu’elle établit un lien entre homosexualité et crime pédophile, ultraréactionnaire aussi parce qu’en faisant de la pédophilie non pas une conséquence de son propre fonctionnement (le célibat, entre autres) mais de la libération sexuelle, elle reporte la responsabilité du crime pédophile sur le reste de la société. L’église oublie chemin faisant que le principal reproche n’est pas d’avoir hébergé malgré elle des prêtres pédophiles mais de les avoir protégés, d’avoir fait pression sur les familles des victimes. Parler d’un lobby Gay au sein de la Curie, à propos des affaires de pédophilie, c’est faire des crimes commis dans l’église une affaire qui ne concerne pas l’église, c’est poser l’église en victime et même en solution. Les accusateurs de l’église ne chercheraient d’ailleurs pas tant à protéger les enfants qu’à défendre la pilule RU 486 (abortive), l’euthanasie, la reconnaissance des unions homosexuelles : « Ces lobbies plus ou moins maçonniques soulignent la puissance sinistre de la technocratie évoquée par Benoît XVI dans l'encyclique Caritas in veritate, et la dénonciation de Jean-Paul II lui-même dans le Message pour la Journée mondiale de la Paix 1985 , à propos de « desseins cachés » - à côté d'autres « ouvertement propagés » - "visant à assujettir tous les peuples à des régimes dans lesquels Dieu ne compte pas. En vérité, il s'agit d'une heure de ténèbres, qui nous rappelle la prophétie d'un grand penseur catholique du XIXe siècle, Emiliano Avogadro della Motta (1798-1865), selon lequel, aux ruines causées par les idéologies laïques, succéderait une authentique « demonolâtrie» qui se manifesterait notamment dans l'attaque à la famille et au véritable concept du mariage ». [2]»

François poursuit la même orientation lorsqu’il déclare en juillet 2013 qu’existe bien un lobby gay au sein du Vatican. Rome et François sont en train de (re)construire une machine de guerre anti-homosexuelle, à la fois pour laver l’église des accusations de protection des pédophiles, mais aussi comme contre-feu contre toutes les scandales financiers et politiques à répétition, tout en empochant le bénéfice d’apparaître plus « moral » que les autres, davantage intègre que tous ceux qui pactisent avec l’esprit de mai 68.



[1] http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Vocation/Homosexualite-et-vocation

[2] http://Benoît-et-moi.fr/2010-I/0455009cf20864101/0455009d3a0bca311.html

 

 

2 mars 2016 : Le pape François tombe le masque !
le bon pape François multiplie les déclarations scandaleuses et montre sa véritable face. 
Le bon pape affirme le 1er mars 2016 "On peut parler d'invasion arabe en Europe" (sic).
Propos irresponsables alors que partout en Europe progressent droite extrême et extrême droite.
Propos scandaleux car ils confondent volontairement l'origine ethnique et la religion.
Confondre Arabes et islam est aussi une façon subliminale de dire que les Européens sont chrétiens.
 Le pape François appelle aussi à approfondir la laïcité mais une laïcité à la sauce vaticane,
une laïcité qui serait en rupture avec la philosophie des Lumières, avec l'idéal républicain,
une laïcité qui permettrait aux religions d'envahir l'espace public, une laïcité sans âme.
Le pape François fait également preuve d'ethnocentrisme, d'européocentrisme
en soutenant scandaleusement que seule l'Europe pourrait apporter une certaine unité au monde.
Le pape François en prenant ouvertement position contre le candidat républicain Donald Trump
ne prend pas tant la défense des immigrés mexicains qu'il appuie la direction du parti républicain
qui préférerait aussi un candidat moins provocateur donc plus susceptible d'être élu face à un démocrate.
Le pape François donne ainsi raison à toutes celles et à tous ceux qui veulent lui arracher son masque.
Ce bon pape François n'est ni un pape progressiste, ni un pape écolo, ni un pape féministe.
Ce bon pape François a canonisé un prêtre nord-américain génocidaire des Indiens et s'apprête à béatifier un
prêtre français du XXIe siècle, Le père léon Dehon, prêtre antisémite, anti-maçon et anti-socialiste
mais symbole de la fusion du politique et du religieux, emblème de la nouvelle Reconquista.
Ce n'est pas par hasard que l'élise met de nouveau de catholiques identitaires dans les rues.

Quelques dessous pas sexy de l'église de François

Présentation générale du livre

 

 

 

L'éco-tartuffe du vatican

 

 Pourquoi François veut béatifier un prêtre français

antisémite, anti-franc-maçon et anti-socialiste

 

 

Pourquoi François a-t-il canonisé

un prêtre génocidaire des Amerindiens

 

 

 


 

 

Pourquoi François ne sauvera pas la planète ?

Comment François veut sauver le capitalisme ?

Un pape réac au passé très trouble... Un pape réac qui croit (vraiment) au diable

Pourquoi François échouera à sauver l'église ?

Pourquoi François déconstruira les théologies de la libération ?

Si Jean-Paul II fut le pape de la fin du "socialisme réellement existant"...

Le pape François sera le pape de la défaite du socialisme du XXIe siècle.

 

Appel à la gauche mondiale

 

pour la guérir de sa cécité 

 


Athéisme - Paul Ariès par legrandreinventaire

 

 

 Un pape progressiste ?

L’évêque réactionnaire Bergoglio serait devenu subitement un pape progressiste. Aurait-il trouvé la foi révolutionnaire en chaussant la tiare ? François fera-t-il oublier l’honneur perdu de l’église sous la dictature argentine ? Faut-il lui rappeler ses engagements aux côtés de la détestable Garde de fer ? François a fait oublier qu’il fut élu pour contrecarrer l’essor des révolutions bolivariennes en Amérique du Sud, pour regagner le terrain perdu par Rome. François doit son élection à sa victoire contre les théologies de la libération. Nous en avons maintenant les preuves grâce à ses plus proches collaborateurs. Sitôt l’hérésie à terre, François, comme l’église au XVIe siècle face aux réformés, se veut plus anticapitaliste que les anticapitalistes, plus altermondialiste que les altermondialistes, plus écologiste que les écologistes, bientôt plus féministe que les féministes puisque le pape prend en apparence la défense d’Eve face à Adam. Les apparences sont trompeuses : sous les sourires et les bons mots, se cache un pape autoritaire et dogmatique qui prend appui sur des mouvements comme « Communion et Libération » ou L’Ordre des chevaliers de Colomb » dont les projets très à droite ne sont pas  si différents de celui de l’Opus Dei.

On découvre avec ce livre que l’écologie à la sauce vaticane est d’abord et surtout une façon de poursuivre le combat contre l’égalité des droits devant le mariage, contre la contraception dite non naturelle, contre l’avortement, contre la science, en faveur de la mal nommée doctrine sociale de l’église et de sa conception du Bien commun qui n’a rien à voir avec l’égalité ni avec les services publics. La preuve en sera faite à la fois sur le plan doctrinal pour ne pas dire dogmatique mais aussi par une plongée dans les réseaux nauséabonds des soldats du Christ qui entendent instrumentaliser l’écologie au nom de leur foi.

 

 

Paul Ariès évoque l'élection du pape François sur le plateau de CSOJ.... 

 

 

 

Le bon pape François pouvait-il

canoniser un prêtre génocidaire ?

Extraits du livre

Le pape François a profité de son voyage aux Etats-Unis en septembre 2015 pour canoniser le prêtre Junipero Serra (1713-1784), évangélisateur de la Californie, considéré comme l’un des « pères fondateurs » des Etats-Unis mais accusé, par les peuples amérindiens nord-américains et mexicains, d’être responsable de la destruction de leur culture voire d’être un génocidaire. Ce prêtre franciscain, théologien important puisqu’il enseignait dans les plus grandes universités catholiques espagnoles, avant de s’embarquer pour le nouveau monde en 1769, est le fondateur de la première des neuf missions créées en Californie pour convertir les Indiens au catholicisme romain. Les travaux des historiens ont depuis longtemps établi le réquisitoire : interdiction de parler les langues autochtones, obligation d’abandonner les coutumes notamment vestimentaires, assignation à résidence dans des camps, travail forcé, sous-alimentation chronique, mauvais traitements, etc. Certains historiens parlent même de « camps de la mort » et estiment que la population autochtone est passée en un siècle de 300 000 habitants à 62 000. Nous disposons également de travaux universitaires qui établissent la responsabilité de ce prêtre dont ceux des historiens Steven Hackel et Elias Castillo. Junipero Serra est bien celui qui décida qu’il fallait créer des enclaves, non pas pour protéger les Indiens comme le clament aujourd’hui ses défenseurs mais pour les soumettre et en faire de « bons chrétiens » obéissants et… productifs.

Ce maudit prêtre, comme disent les Amérindiens, avait cependant déjà été béatifié en 1988 par Jean-Paul II comme symbole de l’évangélisation de l’Ouest. J’étais de ceux qui espéraient que le pape François ferait machine arrière et n’oserait pas canoniser ce religieux, dénoncé comme génocidaire, ne serait-ce que pour ne pas aggraver les tensions notamment religieuses entre les peuples. J’avais cependant accepté de signer la pétition lancée par les peuples autochtones et aussi aider à la faire connaitre en Europe et en France.

(…)

L’annonce par François de cette canonisation a donc été une mauvaise surprise, d’autant plus que le pape a tenu à l’annoncer lui-même en janvier 2015. François a précisé que Serra serait canonisé de façon « équipollente », une voie qui « est utilisée quand un homme ou une femme sont bienheureux depuis très longtemps, et qu’il existe une vénération du peuple de Dieu : on ne fait pas de procès sur le miracle » autrement dit il fallait le canoniser à tout prix. Les Amérindiens se sont mobilisés aussitôt contre ce projet qu’ils jugent funeste. Ainsi Valentin Lopez, Président du peuple Amah Mutsun (qui occupaient la vallée de San Juan bien avant les Espagnols) déclarait-il : « la période des missions a été brutale pour nos peuples… Il ne peut y avoir aucun doute que Junipero Serra est personnellement responsable de la destruction de notre culture.».  Le mouvement Mexica (qui regroupe des membres des peuples indiens des deux côtés de la frontière mexicaine considérée comme une frontière artificielle voulue et pensée dans l’intérêts des seuls blancs) et son leader « Tezcatlipoca »  (qui signifie « miroir fumant » en langue mahuasi) est plus vif :  « Il a planifié le génocide » et le  pape « prolonge ce génocide ». Parmi les communautés qui ont souffert dans leur chair et leur âme des actes odieux commis parce ce nouveau Saint, on rencontre le peuple Tongua, dénommé aussi les « Gabrielino » et qui était le groupe indien le plus riche et le plus puissant de la région au moment de l’arrivé des colons espagnols. Toypurina Carac, porte-parole de la nation Kizh Gabrieleno, peuple autochtone de la région de Los Angeles, tient aussi des propos comparables : «Nous dénonçons vivement la canonisation de celui qui a été le meurtrier de notre peuple et de notre culture. ». Ron Andrade, directeur de la Commission indienne du Comté de Los Angeles, accuse également ce prêtre d’être responsable du génocide des Amérindiens en Californie, etc. Manifestations, appels solennels des divers peuples et de leurs leaders et pétition se sont donc multipliés dans l’espoir que François entende raison et renonce à son projet. L’Appel (auquel j’ai donné ma signature au nom des Zindigné (e )s indiquait : « Nous dénonçons vivement la canonisation de celui qui a été le meurtrier de notre peuple et de notre culture. ». Le pape est resté sourd à tous les appels. Aussi aux lendemains de la canonisation le journal Le Huffington post titrait : « Encore une fois réduits au silence, les Amérindiens insultés par la décision du pape François de canoniser Serra… ».  Le pape a certes tenu à préciser que Serra était « l’un des pères fondateurs des Etats-Unis » et donc qu’il serait spécialement « le patron des personnes d’origine hispanique du pays. » (sic). Comme si le fait que les Amérindiens n’étaient pas obligés de le reconnaître comme leur propre Saint patron changeait quelque chose au geste du pape ? Il  n’en reste en effet pas moins que le premier saint canonisé sur le sol américain est accusé de génocide et de  crimes contre l’humanité par des Amérindiens ! Faut-il rappeler que ce génocide a frappé 95 % des peuples autochtones ? Faut-il rappeler également que l’église en prenant cette position que rien n’exigeait choisit de se placer sur le même terrain que les forces les plus réactionnaires ?

(…)

 

 

Le bon pape François peut-il béatifier

un prêtre antisémite ?

(Extraits du livre)

Les cathos de choc aiment le pape François qui aime le Père Léon Dehon au point de souhaiter le béatifier alors que la procédure engagée par Jean-Paul II avait été bloquée par Benoît XVI en raison des propos antisémites du chanoine.

(…)

Le père Léon Dehon (1843-1925) est le fondateur de la Congrégation des prêtres du sacré Cœur qui symbolise la volonté de pouvoir politique de l’Eglise. Le sacré Cœur n’est jamais bien loin de la guerre juste et sainte contre les infidèles. Léon Dehon a contribué pendant des décennies par ses écrits à la spiritualité du Sacré-Cœur et à l’étude des questions dites sociales dans l’église. Le pape Pie X parlait déjà de lui comme d’un Saint mais sa béatification avait été bloquée en 1952. Le bon pape François n’ignore donc rien de ses écrits antisémites. Il a tenté de justifier sa décision en expliquant que ces propos devaient être replacés dans leur contexte historique. J’entends bien car on peut parfois admettre qu’un texte soit pollué par des scories qui relèvent de l’air du temps (en l’espère celui nauséabond d’une église catholique encore antisémite). Mais les propos antisémites de Dehon sont conformes et au cœur à sa pensée ! Ses ouvrages litigieux et notamment son fameux Catéchisme social rédigé par la Commission d’études sociales du diocèse de Soissons sous sa présidence avait été publié avec l’approbation de sa « grandeur Monseigneur l’Evêque de Soissons », autant dire que ce livre engageait bien l’église du XIXe siècle, aussi en béatifiant Léon Dehon, il engagerait maintenant l’église pour l’éternité.  Ce n’est pas moi que le dit mais les textes mêmes des béatifications. Je citerai seulement un extrait d’un chapitre intitulé La réaction antisémite : « Eh oui ! C’est encore là un signe d’espérance. Il peut y avoir un peu d’exagération dans ce mouvement, il y en a toujours quand la force ou une liberté comprimées réagissent et se relèvent. Il est certain que le juif et le chrétien ne sont pas à armes égales puisque le talmud met au large la conscience des juifs vis-à-vis des chrétiens. Il faut donc, pour rétablir l’équilibre, quelques restrictions aux libertés des Juifs, Les Etats chrétiens l’ont toujours compris. La France a même encore quelques lois existantes pour les contenir, mais elle ne les applique plus. Ce peuple a des instincts inéluctables. Il a la soif de l’or, il a le Christ pour ennemi. Laissé libre et doué d’un grand talent pour la spéculation, il a conquis notre or et il nous tient asservis. Il tient la presse et fait l’opinion (…) Nos gouvernements sont esclaves de la Haute Banque. Ils ne peuvent plus prendre une mesure qui déplaise aux milliardaires, sans que ceux-ci élèvent la voix et menacent de provoquer une crise à la Bourse. Nous sommes les esclaves, c’est entendu. ».

(…)

 



[1] http://www.cicad.ch/fr/le-p%C3%A8re-tadeusz-rydzyk-et-lantis%C3%A9mitisme.html#sthash.LOKxfOev.dpuf 

[2] http://www.liberation.fr/planete/2007/08/09/le-baisemain-au-pape-qui-choque-la-communaute-juive_10632

[3] https://www.youtube.com/watch?v=BhIKAq375aA

[4] http://www.islam-et-verite.com/pages/pages-cachees/verite/les-interventions-publiques/l-abbe-pages-evoque-la-legitime-defense.html

 

Sommaire du livre

 Avant-propos

 François le meilleur des pires

La reconquista

 

Première partie : François sauvera-t-il l’église ?

Un pape marxiste ?

Un pape vert ?

Ni dieu, ni césar, ni tribun !

Tous avec François ?

Pourquoi l’évêque Bergoglio est-il devenu pape ?

La jeunesse cachée de Bergoglio

Pourquoi Bergoglio se nomme-t-il François ?

Quelle option préférentielle pour les pauvres ?

-         L’option préférentielle pour les pauvres vue de gauche

-         L’option préférentielle pour les pauvres vue de droite

-         L’option préférentielle pour les pauvres avec l’Opus Dei

-         De l’option préférentielle pour les pauvres à l’amour privilégié des riches

L’église de François contre le « socialisme du XXIe siècle »

François un pape réformateur

La garde rapprochée de François

-         Un quarteron de Monseigneur

Les réseaux du pape

-         Le pape François et « Communion et Libération »

-         Le pape François et les Légionnaires du Christ

-         Le pape François et l’Opus Dei

-         Le pape François et les Chevaliers de Colomb

Massimo Introvigne, le protecteur de l’église

-         Face aux dérives sectaires

-         François et le « lobby gay »

Pourquoi le pape François lit-il « Le maître de la Terre » ?

Quand l’église joue les victimes…

… Pour justifier son agressivité

Le pape François croit (vraiment) au diable

Le bon pape François pouvait-il canoniser un prêtre génocidaire ?
Le bon pape François peut-il béatifier un prêtre antisémite ?

 

Deuxième partie : François sauvera-t-il la planète ?

La face cachée de l’encyclique Laudato Si

La « science chrétienne » contre la science

Les écolo-cathos au service du néo-créationnisme

Les écolo-cathos contre la liberté de pensée

Les écolo-cathos moines-soldats de l’austérité

Les écolo-cathos instrumentalisent l’anthropologie

Les écolo-cathos au service d’une anthropologie pessimiste

Les écolo-cathos contre l’émancipation

Guérir le couple, guérir la planète

Les écolo-cathos contre les droits des femmes

Les écolo-cathos, moines-soldats de la doctrine sociale de l’église

Les écolo-cathos, moines-soldats de la propriété privée

Les écolo-cathos et la question du Bien commun

Les écolo-cathos, moines-soldats du principe de subsidiarité

Contre l’hybris technologique ou contre la laïcité ?

Les écolo-cathos contre l’écologie politique

Les écolo-cathos et le « ni droite ni gauche » donc de droite

Les réseaux écolo-cathos à la manœuvre

Les écolo-cathos et le Front National

Un pape anticapitaliste ?

Les écolo-cathos et le sauvetage du capitalisme

Quand l’église encense les économistes capitalistes

Quand le grand patronat parle de François

La faute aux matérialistes ?

Religion catholique, religion capitaliste, même combat!

Conclusion : La méchante Curie contre le gentil pape ?

 

Pourquoi écrire ce lire ?

Qui suis-je pour oser critiquer le bon François ?

J’ai toujours revendiqué mon athéisme natif sans pour autant appartenir à la tribu des bouffeurs de curés et je peux croiser une soutane sans croasser. J’ai donc, depuis trente ans, volontiers répondu présent aux appels de catholiques pour partager des combats écologistes ou contre l’extrême-droite. Je suis depuis vingt ans, bien que profondément matérialiste, membre du Comité de rédaction de la revue catholique Golias qui accepte de croiser nos valeurs ; j’ai accepté de collaborer à la revue Relations, publiée au Québec, par le Centre Justice et foi, sous la responsabilité de membres de la Compagnie de Jésus, notamment pour ses numéros spéciaux consacrés à la crise écologique ; j’ai contribué à d’autres médias catholiques comme Les cahiers de l’atelier (notamment pour son numéro sur l’écologie et la simplicité volontaire) publiés en partenariat avec ACE, ACI, ACO, Carrefour de l’église en milieu rural, JOC, Aumônerie de l’enseignement public, comme Lumière et vie, revue théologique fondée par les Dominicains, comme Témoignage Chrétien ou Radio Chrétienne de France ; j’ai fréquenté durablement l’équipe, majoritairement catholique, du mensuel La Décroissance (avant que nos chemins ne se séparent car je refuse que la décroissance rime avec austérité et qu’elle pactise avec plus à droite) ; j’ai accepté de publier de nombreux ouvrages dans des maisons d’édition catholiques, notamment celle des Jésuites au Brésil (éditions Loyola). J’ai même participé aux deux premières conventions de l’Association Chrétiens et Pic de pétrole.

Je n’ai donc jamais considéré que l’église était « intrinsèquement perverse », histoire de lui retourner le mot du pape Pie XI au XIXe siècle contre toute idée de collectivisme et de socialisme (nous sommes alors loin du monstre stalinien). J’ai toujours considéré que l’église était une « grande famille » et qu’il fallait apprendre à séparer le bon vin de l’ivraie en matière de débats de société. Moi, qui aime me définir comme Objecteur de croissance amoureux du bien vivre, je sais tout ce que l’écologisme des pauvres doit aux théologies de la libération et à l’option préférentielle pour les pauvres développée en Amérique du Sud. Sans ce mouvement chrétien, l’écologie aujourd’hui serait encore plus mal en point. Je sais aussi que de la même façon qu’on ne peut imputer aux militants communistes les crimes de Staline, ni la responsabilité historique qui est celle des dirigeants des partis, qui eux savaient, on ne peut reprocher aux catholiques ni les crimes pédophiles ni le silence coupable sur ces crimes, ni les scandales financiers et politiques qui frappent l’église en tant qu’institution.

 J’aurai donc sincèrement aimé me réjouir de l’élection de l’évêque Bergoglio comme Pape en me disant que nous étions enfin débarrassés de Jean-Paul II et de Benoît XVI qui mettent toujours le préservatif à l’Index ; j’aurai aimé me réjouir que l’église ne soit plus systématiquement du côté des puissants, comme malheureusement elle l’a été trop souvent depuis 2000 ans ; j’aurai notamment aimé applaudir, lors de la parution de l’encyclique du pape François « Loué sois-tu, Sur le soin de la maison commune », d’autant plus que ce texte a suscité l’embarras de beaucoup  de mes (autres) adversaires libéraux (...) J’aurai donc aimé ne pas faire mentir le vieux proverbe « les ennemis de nos ennemis sont nos amis » mais j’avoue que le pape François ne me convainc pas et que les réseaux écolo-cathos français ne me sont guère sympathiques. Ils ne valent pas mieux que ceux qui montent à l’assaut des hôpitaux garantissant le droit à l’IVG ou ceux qui manifestent contre les spectacles « blasphémateurs ».

 J’aurai enfin aimé dire avec mon ami Jean Ortiz, excellent connaisseur de l’Amérique du Sud, que ce pape choisi comme il le rappelle « pour contrecarrer l’essor des « révolutions » en Amérique latine, pour regagner parmi les pauvres le terrain perdu par Rome, qui s’était éloignée des « peuples de Dieu » ; un terrain récupéré par les sectes et les églises évangéliques de tout poil » aurait trouvé subitement la foi… révolutionnaire depuis son élection au Vatican (...) Je crois malheureusement que Jean Ortiz et beaucoup de progressistes prennent leurs rêves pour la réalité en choisissant d’oublier que l’anticapitalisme catholique romain n’a rien de commun avec le nôtre. L’évêque réactionnaire Bergoglio n’est pas devenu subitement un pape progressiste. Ses sources d’inspiration sont davantage du côté de Communion et Libération, de l’Opus Dei, des Légionnaires du Christ, que des franciscains ou des jésuites. L’église de François est toujours celle qui considère, avec le Cardinal Giovanni Battista, Préfet de la congrégation pour les évêques au Vatican, que le viol (d’une petite fille de 9 ans) est « moins grave que l’avortement » (sic). L’église de François est toujours celle qui refuse d’accréditer Laurent Stefanini, l'ambassadeur choisi par la France pour la représenter au Vatican, parce qu’il est homosexuelL’église de François est toujours celle qui, de scandale financier en scandale politique, sans oublier les crimes pédophiles, prouve que le mal qui la ronge est structurel et qu’il ne s’agit pas seulement de brebis égarés. L’église de François est toujours celle qui continue à ne pas écouter son propre peuple : 92 % des catholiques sont favorables à la contraception, 90 % sont favorables à l’IVG, 54 % se disent pour le droit au mariage pour tous, 87 % sont  favorables au mariage des prêtres, 83 % se disent pour que l’église accepte de remarier les divorcés, L’Eglise de François est celle qui, avec les « manifs pour tous », avec le « mouvement des veilleurs », avec le « printemps catholique » choisit de n’écouter que la franche la plus infime et la plus réactionnaire de ses ouailles[1].

 

 

 

 

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